Duel de "Samourai", Période Azuchi-Momoyama(1568-1600)

Nouvelle aventure, à travers ces deux personnages en duel, dans la période Azuchi-Momoyama( 1568-1600)

Mais d'abord, un peu d'histoire de cette période du Japon des Samourai

L'Histoire du Japon, au fil du katana > Publié par Afloplouf le 19/11/2008 dans Otakulture.
Ère Azuchi Momoyama (1573-1600) (安土桃山 時代) : L'unification

Une date clé de l'Histoire du Japon : le 29 juillet 1575, au château d'Azuchi, à Nagashino, 3000 ashigarus sous-entraînés vont défaire une cavalerie aguerrie de 40 000 cavaliers. Cette bataille va une nouvelle fois révolutionner l'art de la guerre japonaise. Les bushis ne décident plus de la victoire ; le nombre des ashigarus armés de fusils ou plus souvent de simples lances est désormais déterminant.

Paradoxalement, les bushis n'ont jamais été aussi puissants : ils dirigent des armées immenses (plusieurs milliers d'hommes) En effet, trois généraux – Nobunaga Oda, Toyotomi Hideyoshi et Ieyasu Tokugawa - vont lancer un vaste mouvement d'unification en vue de récupérer le pouvoir. Les guerres civiles sont incessantes et vident les campagnes des paysans enrôlés comme ashigarus.

Ces guerres vont atteindre leur sommet le 21 octobre 1600 à Sekigahara. Près 170 000 soldats vont s'affronter sous la pluie et les boulets de cannons pendant près de 24 heures ! On estime que 40 000 hommes perdront la vie dans cette bataille. Cette victoire voit Ieyasu Tokugawa victorieux : il s'empare du pouvoir et fonde un shogunat qui durera près de 300 ans. Il fait du village où il avait établi son campement, Edo (江戸), la capitale.

Pour l'anecdote, le samouraï célèbre au style des deux sabres, Miyamoto Musashi, a participé à la bataille de Sekigahara du côté des vaincus en tant que simple ashigaru.

Après ce rappel historique de la période, le premier combattant.
Il s'agit d'une pièce de chez Pegaso , en 90mm, échelle que j'ai peu l'habitude d'aborder.....

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Superbe cette piéce , hate de la voir en peinture avec comme à ton habitude les recettes de peinture.

Bon courage président!

à mon avis çà ressemble à un beau challenge de peinture. Il faut aimer le rouge...

Bon courage sur le coup

J.J.

Après m'être accordé quelques temps de répis en ces périodes festives, je suis revenu sur mon Samourai, et réfléchissant sur la façon de monter et peindre tous ces divers éléments.Au total: 25.....

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Une bonne fonderie et le métal ne présente pas de parties poreuses ou piquetées, bien sûr, comme dans toute pièce, un bon passage à la mini brosse métallique, montée sur mini perceuse et papier abrasif fin, sera nécessaire.

De successifs montages à blanc montrent qu'une quantité de pate de rebouchage sera nécessaire entre les divers éléments.
Après avoir effectué le collage des 2 demi-membres inférieurs ( collage renforcé par une tige métallique) je place le corps , toujours en le fixant à l'aide de colle araldite ( spéciale métaux à 2 compsants et permettant une prise en 90 secondes) et d'une tige traversant l'ensemble.Je tiens au bon respect de la position et laisse l'ensemble sécher, sans le manipuler, une bonne nuit....
Il faut faire très attention au bon positionnement des différentes pièces car la veille, après le collage des 2 jambes, celles -ci ne s'adaptent pas aux emplacements prévus pour placer les taquets des pieds dans les encoches du socle, qu'il a fallu retravaillées. ( en général, je fonds toujours le socle dans le décor du sol....)

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Sur cette dernière photo, on peut voir la tige de renfort, traversant l'entre-jambe et rattachée au corps....

Je continue par le collage des plaques de l'armure protégeant les cuisses.Cette sous-jupe ou Haidate ne gênant en rien la future application de peinture.

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Il est primordial de placer et coller ces 2 pièces pour ensuite déterminer l'emplacement de 6 pièces constituant le Kusazuri ou jupe de l'armure.Une fois repéré l'emplacement exact, je dépose, dans l'ordre, ces 6 éléments sur mon plan de travail pour retrouver immédiatement leur positionnement sur l'armure.Cela me permettra également de pouvoir les peindre à plat....

Salut Patron,
Beau début je trouve cette pièce superbe, et je te souhaite bon courage pour la peinture.

Autre élément demandant réflexion à son montage:le Jimbaori, veste sans manche se portant sur le Kimono.Ce Jimbaori se compose de 4 parties, a assembler avant peinture:

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Ces 4 éléments sont assemblés par collage 2 par 2, afin d'obtenir le coté droit et le coté gauche

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Cette photo montre les 2 parties de gauche collées.Il en sera de même pour les éléments de droite.
Après collage durant une nuit, le joint de chaque partie sera enduit, puis poncé, puis re-enduit et re-poncé, afin qu'aucune trace jointive n'apparaisse.

Des assemblages précédents, il en résulte 2 demies parties formant le Jimbaori....

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Montage à blanc du Jimbaori:
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Ce montage intégral de ce Jimbaori ne pourra se faire qu"en plusieurs étapes, et en dernière période car il faudra à nouveau enduire, et poncer ce raccord entre les 2 éléments.Nous reviendrons donc sur ce problème, par la suite...

il est en plein dans sa phase de travail préférée le président, le montage

T'as raison !!!!! mais c'est déja le passé,cette phase......

J'espere que t'as eu de la colle sous le sapin

Maintenant, parlons un peu du "Kabuto".Le kabuto est le casque porté par les Samourais.Il se compose des plusieurs éléments:le "hachi" ou bol, le "date" ou ornement, le "mabesashi" ou visière, le "fukigayeshi" ou oreillon et du "shikoro" ou couvre-nuque.A l'arrière du casque, se plaçait le"kasa-girushi no kwan"ou petit anneau ( qui servait à accrocher une petite banniére de la famille ou du clan)Les lamelles du casque se rejoignaient au sommet et laissaient apparaitre le "tehen"ou trou d'aération.

Pour notre figurine, ce kabuto se compse 4 pièces:

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Dans le cas présent, le couvre-nuque s"adapte mal au "hachi".Il faut donc le retraivailler.

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Il suffit d'en poncer la partie concave, à l'aide d'un abrasif monté sur la mini perceuse et adoptant la forme.


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Quelle suite à donner pour l'élaboration de cette pièce ?
Je ne peux fixer les 2 bras, car par la suite , impossible d'enfiler l'ensemble du jimbaori (veste sans manche).
Après plusieurs essais, je m'aperçois que je peux placer le bras droit, par dessus viendra la partie droite du jimbaori, ensuite, la partie gauche, qui sera fixée à la partie du jimbaori en place et en dernier lieu, je pourrai coller le bras gauche...
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Le jimbaori sera donc placé après peinture du bras et du textile

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Sacré puzzle ton samourai Alain

T'as raison....mais maintenant, tout ce montage, ou prévision de montage est derrière moi....j'ai attaqué la peinture de la cuirasse....à suivre, car travail également de longue haleine !!!!

1568 - 1600 , 32 ans c'est sur ça va être long !!! @ +eric

Si tu es gentil.....demain, une version un peu plus colorée !!!!!

hors plaisanterie tu t'es attaqué a un sujet qui inspire le respect , la peinture fournie que demande un (deux) samouraïs en plus de la recherche histo qui précède !!!!!! moi j'ai pas la patiente pour ça je peint en live ,; donc pour ce fait quel que soit le résultat final ; bravo alain rien que pour avoir oser @ + eric

Après un ponçage efficace, les éléments essentiles sont assemblés, maintenus en place à l'aide de patafixe, préparés pour recevoir la sous couche d'apprêt, en aérosol.
Les autres éléments seront sous-couchés individuellement.

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Tout est prêt pour recevoir la sous-couche.Cette sous couche sera effectuée à l'aide d'une bombe "fine surface primer "de chez Tamya, pour plastic et métal gris clair.Avant de commencer à prpprement dit la peinture finale, je laisse sécher cet apprêt toute une nuit....

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Après avoir parcouru le web dans tous les sens pour personnaliser mon Samourai, je suis finalement revenu à mon idée première, m'inspirer de la box Art, peinture exécutée par Diego Ruina, représentant un"Diable Rouge".
En effetles féroces Samourais, du clan li, aux ordres de Naotaka, étaient surnommés "les Diables Rouges" du fait qu'ils revêtaient, aux combats, des armures entièrement laquées de rouge écarlate.Leurs apparitions sur les champs de batailleétaient ainsi toujours saisissantes.

Le début de la peinture consiste donc à peindre le"Haidate"( sous-jupe) en rouge, dont la base sera constituée de rouge mat (957), éclaircie à l'aide de vermillon (947), puis d'amarante (829).Pour ombrer, j'utilse du rouge foncé (946), pour terminer avec du rouge noir (859).
Un fois sec, l'ensemble recevra une couche de vernis brillant.

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Contrairement aux cuirasses européennes, aux plaques d'acier massives, la cuirasse japonaise était faite de minuscules écailles de fer laqué ou de lamelles fixées ensemble à l'aide de cordons de soie, et formant un tissu métallique aussi souple d'une cotte de mailles mais beaucoup plus résitante.En plus de la souplesse, l'armure japonaise avait l'avantage d'être assez légère.

Chaque noeud ou cordon de soie recevra une sous couche de marron mat (984), éclaircie avec un jaune de basemat (953), et suivra une pointe de creme et blanc, en essayant de respecter les croissillons des noeuds.

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Les noeuds seront redessiner à l'aide d'un trait de marron ( pinceau très fin)

Le "Kusazuri" ou jupe subira le même traitement de peinture que la sous jupe précédente...

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J'ai donc apporté une touche personnelle en laquant noir la base du "kusazuri"

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Le haut des plaques a été traité à l'encre d'imprimerie.Quelques retouches auront lieu par la suite.

Comme à ton habitude un travail bien détaillé et expliqué , Merci.