Les Mousquetaires,de Kings Figurines

C'est bien beau d'avoir un forum.....suffit de l'animer !!!! Et je m'y colle avec cette nouvelle série de Mousquetaires.
Lors d'une rencontre, Mich ( L'homme aux multiples dios, en 28 mm) et patron de la société Kings Figurines, m'a proposé, ainsi qu'à Jean Jacques et Philippe, de peindre cette série, afin de présenter, par la suite, une vitrine éxécutée par des membres des CBA
"Hé, Mich, merci de nous faire confiance !!!!"
Donc, je vais vous présenter un WIP , avec le Premier de ces Mousquetaires"
Cette série, étant complété , par la suite, du Cardinal et de ses Mousquetaires.
Nous sommes ici en présence des Mousquetaires du Roy.....


Mousquetaire

Le mousquetaire était autrefois un fantassin armé d’un mousquet.

Les mousquetaires dans l’histoire de France

Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII dota de mousquets (arme d’infanterie) une compagnie de chevau-légers de la Garde aussi appelés carabins (cavalerie légère), elle même créée par son père, Henri IV. De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevau-légers. En 1622, le premier d’entre eux fut Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine de la compagnie des mousquetaires, laissant le commandement effectif au sieur de Troisville.
Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans la Garde. Le passage aux mousquetaires est une promotion. Il permet de rejoindre un corps d’élite, proche du roi. De plus, il est prévu que les hommes quittant ses rangs soient nommés enseigne ou lieutenant (grade bien plus élevé alors, surtout dans les corps d’élite) dans les Gardes ou officiers dans les régiments. En l’absence d’école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme.
Ces mousquetaires avaient la particularité de combattre indifféremment à pied ou à cheval. Ils formaient la garde habituelle du roi à l’extérieur, la garde à l’intérieur des appartements royaux étant celle des gardes du corps et des gardes suisses. Mazarin, n’appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646. Elle ne reparut qu’en 1657, comptant alors 150 hommes. À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV. Elle fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée « mousquetaires noirs ».

À cette même époque, les effectifs des compagnies furent doublés. En effet les mousquetaires étaient l’un des corps militaires les plus prestigieux du royaume, ne rassemblant que des nobles en principe. Nombre d’entre ces derniers, forcés depuis les réformes de Le Tellier à passer un certain nombre d’années dans la troupe avant d’accéder au grade d’officier, préférèrent effectuer ce service dans un corps privilégié. Ainsi, aussi bien des militaires comme le maréchal de Montesquiou que des écrivains comme le duc de Saint-Simon furent mousquetaires.
En 1776, les mousquetaires furent supprimés pour raisons d’économie par Louis XVI. Reformés en 1789, ils furent supprimés peu après.
La Restauration les recrée le 6 juillet 1814, et les dissout définitivement le 1er janvier 1816.

Littérature

Alexandre Dumas les a immortalisés dans sa trilogie dont le premier volume s’intitule Les Trois Mousquetaires, en s’inspirant de mémoires apocryphes de Gatien de Courtilz de Sandras. La devise des mousquetaires : Un pour tous, tous pour un.
Ce roman rendit populaire les mousquetaires mais ne doit en aucun cas être considéré comme une œuvre historique tant les libertés avec l’histoire sont nombreuses. À l’aide des très libres et déjà fort romancées Mémoires de Monsieur d’Artagnan publiés en 1700 par Courtilz de Sandras, Dumas construisit avec virtuosité et talent une vision romantique du règne de Louis XIII.

Quelques erreurs historiques sont fort remarquables :
* Les Mousquetaires, gardes du Roi, ne s’engageraient certainement pas dans la défense de la reine. Celle ci était fort mal perçue pour son origine étrangère et ses intrigues contre le roi et Richelieu. Cette vision fort romantique constitue ni plus ni moins qu’un cas de lèse majesté
* Rendre service à George Villiers de Buckingham, premier ministre et général Anglais, alors en état de guerre et ennemie de la France est de la Haute trahison.
* Le véritable d’Artagnan, mousquetaire avant tout sous Louis XIV fut avant sa lieutenance la créature de Mazarin, qui l’utilisa pour des missions secrètes, à l’instar de Rochefort dans le roman.


sources wikipedia
Tiré de: Histoire du Monde

A la requête de Mich, le premier de ces mousquetaires sera, celui-ci:



( ici, peint par Mich)

Je me trouve devant un ensemble de 15 éléments, en résine  d'assez bonne qualité ( je reviendrai sur qsuelques petits défauts, sans grande importance au fur et à mesure que je procéderai au montage de la pièce).Le tirage en a été effectué par la société NCO-Historex, dont le patron, Christian Sauvé est bien connu et reconnu dans le monde de la figurine.....




Quelques carottes à ôter, poncer certains joints....en somme, rien de bien compliqué, à priori

YESSS !!! YOUPEE !!!

Quelques petits coups de scie pour éliminer les grosses carottes de la tête de cheval.....Vous l'aurez compris, je commence par le cheval, et de surcroit gris....ayant encore en tête notre stage sur les chevaux, avec Phiphi....Du reste, d'ici peu, un CR sera mis en ligne sur notre site......Tout les potes pourront de la sorte, bénéficier des p'tetes combines , que je vais mettre en pratique, avec ce premier cheval.
Donc, coup de scie:






Pour ce genre de travail, il est bon d'utiliser une scie plate ( scie que j'appelle: scie à raser...)La carotte ôtée, papier de verre pour poncer ( effectuer des 8 sur la surface à poncer, permettant un ponçage régulier et bien plan)

Notre cheval possédant une jambe arrière légèrement relevée, cela , me permets de travailler le dessous du sabot....
D'un coup de lime, j'arrondis le V de la fourchette et creuse, à l'aide d'une petite mèche la sole du sabot

Tu as bien retenu la leçon malgré la sieste

La sieste ?? la sieste ??....Quelle sieste ??.....oups !!!!

Puisque je travaille sur le sabot, j'en profite pour percer les 3 autres jambes qui recevront les tenons ( tige de trombone ), collés à la glue liquide.....
perçage des trous, petite mèche et mini perceuse électrique.....





Avant d'assembler et coller les 2 demi-corps, il s'avère qu'un petit défaut apparaisse.Effectivement, les jambes du cheval rentrent vers l'intérieur, presque à se toucher au niveau des sabots......Rien de grave, un peu de chaleur humaine.....non je déconne.....plutôt un peu d'air chaud d'un sèche-cheveux et l'on redresse délicatement les jambes, en plusieurs fois, si le besoin se présente...



Une fois  tout remis en place, je peux procéder au collage ,à la cyano, des 2 demis corps, en veillant au bon positionnement.

Tu as repris ton rythme de croisière ........  Pour ma part je vais également essayer ..;;

malheureusement, pas pour tout !!!!

Cheval entièrement monté,je peux donc passer à l'étape suivante, après un ponçage des, différentes passes de milliput, au niveau des joints....
Avant la mise de la sous couche d'apprêt, une question, non, plutôt deux, me sont venues à l'esprit
Quel est le bon positionnement des pistolets, les crosses placées en avant ou placées en arrière??? Michel les a placées en avant, ce qui me paraissait illogique.....Je me suis donc inspiré d'un dessin de M.Roffe, Men-at-Arms, sur la guerre civile anglaise, disons quelques 20ans plus tard que la période qui nous interresse, les Mousquetaires du Roy Louis XIII




Sur de mon coup, je transmis l'info à Jean Jacques, qui restait assez septique à cette info et me fit parveir des visuels, de E.Lellièpvre et de Rousselot.....
Donc, le doute subsiste.....

Problème de la position des pistolets étant réglé ( crosse en avant, JCC en ayant donné l'explication sur le forum de la figurine historique et fantastique)Donc, Mich était dans le vrai......
Mon autre observation se porte sur les mors.Plusieurs représentations sont possibles.
Ici, le sculpteur les a traités de cette façon:



Ce serait donc un mors de filet.

A la suite d'une discussion lors d'une réunion, Philippe , des CBA , donc Philippe Barraud s'est penché sur le problème et présente son étude sur les mors.
En quelques mots et visuels:

Les mors de filet à canon sont tout à fait appropriés pour nos chevaux, pour une période vers  début 1600. Filet à aiguilles pour 1650- 1700, et le mors de bride Saumur ou Pelham après.
Les gravures modernes ne font que s’inspirer des anciennes, avec tout le laxisme moderne. Or les gravures anciennes datent au mieux du milieu des 1700, époque où le mors de bride était employé. D’où erreur. Tu connais ma méfiance vis à vis des dessins et peintures anciens…
Sans faire une plaque métallique ronde et pleine à la commissure des lèvres des chevaux pour symboliser un mors (ce qui n’a jamais pu exister) un anneau avec ou sans aiguille pourrait cerner au mieux la composante histoire du sujet. Et l’aiguille ajouterait un petit plus.

Deux types de mors : abaisseurs ( de la tête du cheval) : mors de bride,  et releveurs (idem) : mors de filet.
Le mors de filet  est le plus ancien et le plus couramment utilisé.



Le mors de filet existe depuis 1800 ans avant J.C.. Ce sont les Phéniciens qui, en l'an 1000 avant J.C, l'ont importé en Europe.
Attila, en 451,dans sa fuite vers le nord, laissa des modèles de mors à canons doubles[réf. nécessaire], dont les innovations inspirèrent les Francs.
Les différents mors de filet :
Filet à canon perforé


Filet à bride à olive


Cette composition permet au cheval de bien accepter le mors et contribue à la  mastication

Le système à aiguilles à pour but d’empêcher le mors de glisser à travers la bouche lorsqu’on tire sur la brde d’un côté ou de l’autre.


Avant le 17ème siècle, seul le mors de filet existait , à canon perforé et à bride à olive. Ensuite il reste employé surtout dans les applications civiles. Le système à aiguilles est préféré des militaires car il permet des mouvements latéraux du  cheval plus secs.
                                                                                                   **
Le mors de bride :

mors de bride Saumur



mors de bride Pelham



Le mors de bride se caractérise par un canon non articulé, et deux longues branches perpendiculaires au canon. A l'extrémité supérieure des branches, à l'endroit où sont fixés les montants de bride, se trouve une gourmette. À l'extrémité inférieure sont fixées les rênes de bride, qui sont reconnaissables des rênes de filet grâce à leur couture, alors que les rênes de filet ont une boucle.
En 1470, un mors de bride à 2 canons avec branches armées de pointes évitait que les fantassins attrapent le mors pour déséquilibrer le cavalier. C'est au XVIIe siècle que les premiers mors à canon creux et brisé avec bossette firent leur apparition grâce à Mr De Connétable (Premier officier de la maison du roi). Puis il y eut le mors avec des branches de 30 cm conçu par Grisonne et Pignatelli.

Ouf;;;;; Que d'explications !!!!!!  

Les WIP étant très prisés sur différents forums, je vais donc continuer, ici par la peinture de ce cheval, en essayant de mettre à profit les leçons retenues lors de notre stage.
Les grandes lignes
1/ventre, plus clair
2/parties usées ( ce que l'on pourrait nommer les zones feu) : plus claires
3/encolure: plus foncée que le corps
4/ oreilles: bord ombré, pointe et arrière , plus claires.
5/ queue: salissures plus accentuées sur l'intérieur de la queue.

Je vais donc essayer de m'en sortir avec ces quelques grandes lignes......et si je n'y parviens pas, j'espère faire mieux sur le prochain cheval......

Après avoir "jointé" les différentes parties du montage, au milliput,une bonne scéance de ponçage, limage et autre sera nécessaire



puis vient le moment de la couche de "primer", en bombe, en gris ( parce que je n'ai que du gris.....)




et la sous couche colorée sera à l'acrylique PA, blanche....Pourquoi blanche et pas gris , étant donné que mon cheval sera un gris pommelé ?...La réponse viendra en temps voulu.....

Palette utilisée pour la robe du cheval, ainsi que pour la selle et ses accesoires.....
Je pars dans l'idée d'un gris pommelé clair,même presque blanc....



Sur la sous couche acrylique blanche, je passe une couche de base ( peinture à huile)constituée de blanc , d'une pointe de bleu + terre ombre naturelle, les éclairages se faisant au blanc pur.





Les crins seront traités en gris, avec le bout jaune mars......La queue sera souillée en remontant pratiquement cette teinte jaune de marrs de 2/3, à l'intérieur.
Le poitrail sera légèrement rosé,  ( la photo accentue énormément cette teinte rosée, qui est beaucoup plus délicate en vrai....)




Le bas des jambes, lespaturons doivent êtreplus foncés....



Quant aux sabots, cheval clair, sabots clairs....
A l'inverse de ce que l'on pourrait s(imaginer, la lumière ne sera pas du haut du sabot, vers le bas, mais de l'arrière du sabot vers l'avant....

Il est juste superbe !
PS Tu n'as pas été à Sèvres ?

Non, pas de Sèvres..Toutes les années, je reporte à l'année suivante.......mais les moyens ne sont plus là......Et toi, tu y étais ??
Nos prochains déplacements de prévus: Ransart, Lyon, Montreux........

Non impossible pour moi... prob. de santé...
Prochaines expo: Lyon, Montreux. Montrouge, Philadelphie et Nice !!

Pas trop graves, les problèmes de santé ?

Mon cheval, pratiquement terminé, hormis quelques petites retouches à effectuées ponctuellement, je vais me diriger sur la sellerie......
Pour représenter le galon de tapis de selle et sa frange, en fil doré, je vais m'inspirer de la méthode de Guy Bibeyran, traitant  des broderies...
Je sous couche  à l'aide d'un marron rouge, à l'acrylique.Une fois sec , pour les huiles, l'ocre d'or sera la couleur principale.Une fois sèche, j'applique quelques touches de jaune de Naples foncé, puis du jaune aurore, pour finir avec des éclats de blanc pur


Sur une sous couche colorée rouge PA


Je passe ma basede rouge de cadmium foncé, une pointe de d'alizarine, de rouge de cadmium  et d'une légère ponte de bleu de cobalt.Les ombres sont obtenues en rajoutant un peu de bleu , dans la base et les éclaircies, une pointe d'orange, de chair et de blanc


Bien que l'ensemble est eu le temps de sécher, le tapis de selle reste trop brillant....


je vais donc utiliser la méthode du médium à peindre mat, de LB.....bien utile dans certains cas ( ne laissant pas dégorger la peinture....)

Avant de commencer le cavalier, quelques photos du cheval, terminé.....
Même si ce cheval présente quelques petits défauts ou des erreurs concernant son aspect, sa hauteur ou autre, d'après les spécialites, perso, j'ai pris beaucoup de plaisir à sa réalisation, mis à profit les conseils durant le stage de Phiphi et j'essaierai de m'appliquer encore plus pour le prochain......Et dans ma p'tite tête, j'en ai , des chevaux de prévus !!!!

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Belle bête. On la voit vendredi soir ???????

Superbe travail Alain...

Et merci pour les conseils...surtout pour l`or des tissus..
J`ai beaucoup de problemes pour le NMG...
Je vais voire essayer ton Système...

Pour le cheval tu m`as aussi beaucoup aidé.....

Dés que j`aurais fini mon cheval je vais peut etre le montrer por voir ce que tu en pense...

Le cheval terminé, je vais donc tranquillement m'investir auprès du cavalier.Ce cavalier, également en résine, est composé de 6 éléments: corps et tête( une tête finement sculptée)les bras, gant plus le mousquet, le chapeau et enfin l'épée.Nous verrons par la suite qu'il faut suivre une certaine chronologie pour peindre et assembler ces divers éléments.....

Quelques carottes et lignes de joint à supprimer.Rien de bien méchant...
Un montage à blanc des 2 bras m'incite à prévoir une empreinte pour un futur bon ajustement de ces bras.Une fine couche de milliput sera nécessire pour bien positionner le bras ( un peu de talc permettra de ne pas arracher la fine couche de milliput....)



En pratiquant de la sorte, le collage des bras sera bien plus aisé.

Par contre, sur ce mousquetaire, les éperons sont inexistants.Il ne reste plus quà les reproduire.Un petit passage sur le NET me permis de découvrir quelques spécificités de ces éperons


Faux éperons ou « pare-crotte – France – fer- empêchait le bas du pantalon de trainer sur le sol XIXeS.


Eperon de punition - France - Angleterre - 17ème siècle - fer


Eperon dit "à la chartreuse" - Europe - 17ème et 18 ème siècles - fer


Faux éperons ou « pare-crotte – France – fer- empêchait le bas du pantalon de trainer sur le sol XIXeS.



Eperons - Espagne XVI-ème - XVII-ème siècles- fer forgé - Musées Royaux d'Art et d'Histoire Bruxelles


Eperon - Mexique - fin du 18ème siècle fer - incrustations d'argent

Comment ai-je reproduit ces éperons ?? ( en sachant que les prochains seront quelque peu différents....)

Je prépare les perçages pour y placer des pointes d'aiguilles ( plus fines que les trombones.....)



Dans ces trous, je colle mes petits morceaux  d'épingle


Pour représenter les molettes, je me sers des grappes historex, vestiges de la grande époque ( et j'ai bien fait de les conserver....)ici, je prends les grenades, destinées aux retroussis.....


Et cela donne:



Toujours mieux qu'un cavalier monté, sans éperon !!!!!

Je les trouve un peu long. Ou alors c'est la photo qui donne cette impression.